Bilan de saison - L'explication

18 Juin 2011, 13:53pm

Publié par lefouduroi

"Le corps à ses limites que chacun ignore"

je l'ai écrit cette saison, j'ai atteint les miennes.

Loin d'être volontaires, on imagine souvent que pour aller au bout de soit il est nécessaire de se dépenser à fond, de vivre une expérience extrême, ultime, qui nous prouvera que l'on aurai pas pu faire mieux. Ces efforts nous permettent effectivement d'aller loin mais on en retire toujours une satisfaction sportive, émotive, de partage ou de fierté pour laquelle on le fait.

L'effort physique, a beaucoup d'utilité, certain l'utilise pour maigrir, d'autre pour se divertir, d'autre encore pour évacuer la pression, ou tout simplement pour le plaisir ... chacun a son objectif.

C'est le pouvoir du sport ...

Cet hiver, j'ai découvert une autre limite de mon corps. Bien plus douloureuse et longue à cicatriser.

L'automne :

Après un été difficile et rude au travail, l'automne est arrivé avec toujours autant de travail et toujours pas de vacance depuis le mois de mai. Sur cette couche de travail qui me prend la plus grande partie de mon temps, bien au delà des 35 heures officiels ... Le ski a repointé le bout de son nez. Dès la fin du moi d'Aout, il a fallu remotiver les troupes, préparer une nouvelle saison de fond. 4-5 mails plus tard, les premiers frémissements se sont fait ressentir et quelques semaines plus tard, la machine était repartie.

Communication, mise à jour du site internet, remotivation des adhérents, des jeunes, des membres actifs, début des encadrements pour les activités d'automne, le sport est pour la plupart des adultes une partie de plaisir dans la nature, sur un stade ou sur une piste. Mais c'est une tout autre chose lorsqu'il faut faire découvrir à des jeunes les joies du sport, de la nature et du ski.

La machine relancé, le corps se retrouvé comme après une course, fatigué et nécessitant du repos ...

... De faibles durées, réveillées par une nouvelle responsabilité qui me tentait depuis quelques années mais que je ne m’apprêtais pas à recevoir cette année, surtout dans l'état où je suis...

Directeur technique d'une course. Outre le grand mot que ça représente, la découverte de toutes les choses à faire font peurs. Pour faciliter les choses, la course se déroule dans .... 2 mois ... Malheureusement, aucun retard n'est vraiment autorisé ...

Motivé mais très incertain par cette nouvelle responsabilité, je me sens d'un coté fort et décidé à faire perdurer la Croix de Chamechaude dans ça nouvelle configuration "La montée de Chamechaude". De l'autre coté, je me retrouve seul face à de multiples d'étapes à suivre qui me sont inconnu, un peu comme un enfant devant sont premier puzzle ... beaucoup de forme, de chemin et de pièce... Mais par où commencer ...

Toujours d'attaque, je m'attelle, tant bien que mal, à la tâche. Souvent perdu, je passe sur beaucoup d'étape plus ou moins importante.

La date s'approche et l'essentiel est debout, sur des piliers bien fébrile mais ça tien debout.

Une semaine avant, l'évidence est là, la neige est très - trop - peu présente sur Chamechaude. La décision du report est pour moi un échec .... et un espoir. L'espoir d'une seconde chance, que je n'aurais pas l'occasion d'attraper. Avec la maladie qui me tiraille pendant plus de 2 semaines 1/2, le travail est toujours aussi dur et la semaine de vacance de décembre n'a pas eu son effet escompté.

Décembre : le mois de tout les espoirs et de toutes les défaites.

Le mois de décembre fut un contraste flagrant. D'un coté, la neige est là, belle et agréable, toute la famille est réunie pour noël, un merveilleux cadeau.

De l'autre coté, la première course de la saison est une grosse désillusion, la maladie s'attaque à moi, en fin de moi, et je pressens une saison pauvre en neige ... Le démarrage d'un gros projet pour le travail ne m'aide pas à tenir le cap, malgré l'engouement que je peux avoir.

Janvier : Première tentative

Début, janvier, après 2 semaines de réelle maladie, je commence a reprendre des forces. Etant un peu présomptueux, je tente la participation à une course, une montée sèche à Arêche, se sera une mauvaise idée ...

Je me remets alors en cause et entreprend une grande phase de rémission.

Le club représente beaucoup de travail que je vais minimiser au maximum afin de rester en vie et me permettre une lente rémission.

Le travail, quant à lui, ne peut être minimisé, il m'a fallu attendre la fin de ma maladie pour me permettre d'être réellement efficace...

Le moi de janvier passe et je me suis rendu compte de mon réel état. Reste à remonter. Pour cela, j'ai mis de coté le club et les compétitions. En revanche, pas de raison de ne pas profiter de la montagne, elle est là, belle à nous tendre les bras et à garder en elle cette énergie qui nous aide à vivre ... ou m'aide à survivre ...

Février :

L'énergie commence à revenir, mais la neige n'est pas encore là. Par prudence, je ne fait plus d'excès. Je profite aussi de cette periode depuis janvier pour essayer de dormir plus que d'habitude.

Le travail est tenace et je ne peux faire les encadrements et les nocturnes de ski que je fait habituellement.

Le mois passe rapidement et le 27 Février, je retente ma chance sur une compétition. La course du club .

Malgré mon manque de forme, j'arrive à retrouver du plaisir sur une course. Les sensations sont là et même si la neige tombe en quantité sur la piste, sur les tentes et sur ma tête, je suis heureux ...

Mars : Le mois épuisant, mais génial

Chaque année, c'est le mois que j’attends avec excitation et hésitation.

Le mois de mars est en fin de saison, après 3-4 mois de sports, la fatigue à toujours tendance à repointer le bout de son nez. Comme chaque année, le mois de mars veut dire, Pierra Menta et course du TIM.

Cette année encore, la Pierra Menta m'a refusé mais m'a aussi permis de pleinement profiter de la beauté des paysage alentour. Toujours dans la même ambiance chaleureuse indescriptible...

Photos J1, Photo J2, Photo J3

C'est depuis un moment, ma meilleur période. En vacance, je peux enfin vaquer à mes occupation et uniquement cela (quoi que ... j'étais quand même d'astreinte ... sur les pistes ...)

Lors de la Pierra Menta réalise une montée pour aller voir les concurrents plus rapide que celle réalisé lors de la montée sèche 2 mois au paravent avec en plus mon sac sur le dos (appareil photo reflex, plus affaire de rechange et ravito !!!)

Mon article à ce sujet

La semaine suivante, intense, m'épuisera vraiment, en pleine reconstruction, passer une semaine à faire du ski au lieu de passer son temps derrière un pc me permet d'oublier tous mes soucis, d'autant plus que je suis avec mes amis et que je peux être moi sans réfléchir ...

On a fait briller une belle étoile

Avril : Reprise ...

Toutes les bonnes choses ont une fin. Le travail repointe le bout de son nez et j'ai l'esprit plus dans les montagnes que sur mon pc ... Mais les projets s'accumulent et il faut bien les traiter.

Plus calme (c'est peut être qu'une impression), je suis beaucoup mieux et envisage enfin un retour à la normal.

Le sport reprend ses droits et les balades à pied et à VTT reviennent au calendrier.

Cirque de Saint Même

Mai : C’est repartie ...

Une nouvelle activité me fait retrouvé des sensations sur une mécanique différente, merci djé

Je n'oubli pas les sources quand même !!! Le lac du Crozet est accessible et donne de beau paysage.

Fin Mai, je m'aligne sur une nouvelle course, une montée sèche, version à pied, histoire de faire un pied de nez aux championnats de France.

La Vertical du Grand Serre me permet de retrouver des sensations et le plaisir de me dépasser. L'arrivée en haut en vaut le détour, (après avoir repris ma respiration et mes esprits pendant quelques minutes ...) Les photos (Je vous laisse aprécier la pente)

Cette course signe la fin de ma période de rémission, encore fragile, il m'est maintenant possible de participer à des compétitions, de vivre comme avant, au jour le jour, dans le plaisir de découvrir chaque jour de nouvelle chose, de sentir la force que la nature nous donne, de partager, d'aimer et d'apprécier.

"La vie n'est pas un long fleuve tranquille, chaque pas est un combat."

Cette épreuve m'a permis de me rendre plus fort, et a renforcé mon humilité, déjà forte, face à la nature.

On ne sait pas de quoi est fait demain, profitons donc de chaque instant comme si c'était le dernier ...

Je te remercie, toi lecteur, d'être parvenu au bout de cette article qui ne ressemble pas au autre.

C'est, je crois, la première fois que je m'exprime aussi ouvertement, à part les quelques personnes qui se reconnaitront, je suis la plupart du temps un autre que celui ci ...

Je ne pense pas refaire article de ce style, sauf si l'engouement y est et que je le souhaite.

"On voit ne de celui qui est en face soit que se qu'il veut bien montrer" ...

Commenter cet article